C’est en 1989 que la société de géomètre Laborde a été créée. Mr Lansard y a effectué un stage pour obtenir son diplôme de géomètre et c’est en 2007 qu’il devient l’associé de Monsieur Laborde.
Le champ d’intervention de l’entreprise est assez classique : cela couvre le foncier (division, bornage) dont s’occupe plus particulièrement Mr Laborde et l’aménagement (maitrise d’œuvre, lotissement, résidence, réhabilitation urbaine) que Mr Lansard prend en charge.
Les deux associés emploient actuellement 6 collaborateurs : « Nous souhaitons conserver une structure à taille humaine. Notre volonté est de satisfaire nos clients tout en ne dépassant pas une certaine taille critique, au-delà de laquelle les coûts de structure seraient trop importants. Cela nous permet de ne pas trop souffrir de la crise » nous explique Mr Lansard.
Au début, les deux associés n’avaient pas d’employés. Depuis leur association, le nombre de leurs clients n’a cessé d’augmenter : « Nous privilégions la concertation entre le client et les différents partenaires du dossier (administration, techniciens, élus…). Notre principal objectif, c’est d’être réactif et disponible, car, pour nos clients, ce qui est important c’est le respect des délais. C’est en nous appuyant sur ces qualités que nous avons développé notamment la maitrise d’œuvre. »
Pour créer leur clientèle, les deux associés ont mis en place des partenariats avec des aménageurs privés ou publics : professionnels de l’immobilier (lotissement à bâtir) ou constructeurs de résidences. Ils bénéficient également de prescriptions de la part de notaires ou de marchands de biens, et construisent des relations de confiance avec des architectes reconnus ; enfin, ils profitent du bouche-à-oreille qui s’est naturellement instauré entre particuliers ou entre professionnels. « Nous sommes connus pour le haut niveau de qualité de nos prestations en matière de rendu et de technicité. Nos tarifs sont adaptés à cette volonté de qualité. »
Étant donnée la taille de l’entreprise, les deux associés privilégient la proximité avec les clients et s’interdisent d’accepter des projets trop éloignés géographiquement : « Nous passons systématiquement sur nos chantiers 2 ou 3 fois par semaine. C’est impossible de le faire, si les trajets sont trop longs ». Leur champ d’action couvre donc le Bassin d’Arcachon et la CUB, ainsi que le Sud Gironde, le Nord des Landes et de manière ponctuelle le Langonais.
Actuellement, les géomètres sont confrontés à des délais importants pour obtenir les autorisations, alors qu’il y a pénurie de logements et qu’il faudrait construire davantage. « Entre la demande d’autorisation et le démarrage des travaux, cela peut prendre 18 mois ! Sans oublier qu’ensuite il y a encore au moins 3 mois et jusqu’à 1 an de travaux… Les obligations juridiques et les contraintes administratives pèsent trop lourdement sur l’aménagement » regrette Mr Lansard, « et cela ne s’arrange pas dans les périodes préélectorales. Les processus de décision gagneraient à être raccourcis ! »
Selon le géomètre, la conjoncture économique est également un frein à l’investissement privé : « Une part importante de notre activité est aujourd’hui liée aux programmes des bailleurs sociaux qui sont les seuls à ne pas avoir réduit leur production de logement. »
L’entreprise travaille donc à flux tendus, et même si le CA en constante hausse depuis 7 ans a connu une légère baisse en 2014, l’activité se maintient. Mr Lansard s’inquiète cependant pour l’avenir : « Si la politique nationale de parvient pas à relancer l’activité, c’est toute la branche du bâtiment et des travaux publics qui sera impactée. »
Malgré ce contexte un peu morose, Mr Lansard se félicite de la situation géographique privilégiée qu’occupe l’entreprise, entre la CUB et le Bassin d’Arcachon particulièrement actifs en matière de foncier et d’aménagement. « Pendant de nombreuses années, nous avons connu une croissance permanente, alors que le prix du foncier ne cessait d’augmenter. Cela n’empêchait pas de vendre et d’acheter. Aujourd’hui, le prix à la revente a baissé, ce qui constitue un frein. Mais le marché sur ce secteur géographique est encore dynamique. »
Il faut dire que selon le SCOT (Schéma de Cohésion de l’Organisation Territoriale) d’urbanisme, le Bassin d’Arcachon et le Val de Leyre vont connaitre une forte progression démographique d’ici à 2030. Les communes concernées ont l’obligation de revoir les règlements d’urbanismes locaux. « De nouvelles zones d’aménagement devraient apparaître et avec elles, un très grand nombre de terrains potentiellement constructibles. Beaucoup d’aménageurs sont déjà dans les starting-blocks. Cela va constituer une vraie bouffée d’oxygène pour le secteur ! », explique Mr Lansard, qui conclut que « si on ne peut pas parler d’euphorie, les perspectives d’avenir sont plutôt positives.
Écrit par Catherine Marqueze - Un point -